samedi 30 août 2014

Réseaux sociaux

J'ai été particulièrement marquée par cet article:

http://www.lapresse.ca/vivre/societe/201408/28/01-4795503-cyberintimidation-petites-victimes-gros-degats.php

Un article qui parle de la cyberintimidation chez les jeunes...

Retour en arrière (certains me trouveront vieille).

On ne se cachera pas que l'intimidation remonte aux temps anciens. Comme si l'être humain avait toujours eu besoin de faire couler quelqu'un pour mieux se remonter. Pour se sentir "Un humain, UN VRAI". Quand moi j'étais adolescente, l'intimidation se faisait sur la cours d'école. Il y a donc la fille qui fait rire d'elle parce qu'elle n'a pas de chandail des New Kids on the Bloc, ou parce que son chanteur préféré des New Kids on the Block est Jordan et non Joe, le préféré de toutes ces dames de 8 à 10 ans. J'avoue qu'au primaire, le jugement était surtout lié au linge. Dans mon cas.

Ensuite, au secondaire, le troupeau d'ados doit se trouver une cible. Qu'est-ce qu'une classe serait sans le petit trou de pet de service! Tiens, prenons la personne gênée, mais qui répond aux question du prof. Trouvons-lui un défaut et quand les "leaders" de la classe embarques, toute la gang de suiveux (parce qu'ils sont trop moumoune pour le faire sans leur chef) embarque aussi, pour faire partie de la meute. Qu'est-ce qu'il reste? La personne qui est devenu de sous-fifre de tous. L'école devient alors un enfer.

Au moins, une fois à la maison, la plupart du temps, cette personne a la paix. Elle peut respirer. Les autres n'en ont plus rien à faire parce qu'ils ne sont plus devant leur public et souvent, le petit sous-fifre a d'autres amis. Il peut respirer. Mais attention. Ça ne veut pas dire qu'il ne souffre pas! Non, parce que tous les soirs, il pense au lendemain et toutes les fins de semaines, il sait que lundi s'en vient et que l'école va recommencer. Pas facile la vie du souffre douleur.

Retour en 2014.

Les jeunes ont des cellulaires. Ah non, pas juste un téléphone avec des touches pour appeler papa et maman en cas de pépin. NON, des téléphones intelligents! Parce que garder le contact avec ses amis, c'est "FULL important"! Même s'ils sont assis dans la même classe à deux pupitres de différence et que normalement, ils sont supposé écouter le professeur gaspiller sa salive. Qui paie pour le téléphone? Papa et maman qui ne veulent pas se sentir coupable si leur enfant n'est pas comme les autres.

Pensons maintenant à notre sous-fifre de la classe. Parce que le principe de la meute existe encore en 2014. Maintenant, il est aussi branché que les autres parce qu'il ne peut surtout pas faire à part, sa vie serait pire. Il a aussi son compte facebook depuis l'âge de 8 ans mettons. Parce que ses parents voulaient  qu'il puisse jouer à des jeux comme Angry Birds ou Candy Crush. Rien de méchant, des petits jeux amusants! Donc, comme tous les ados de son âge, il est branché aussi. Ce qui veut dire qu'il reçoit des messages textes.... et des notifications sur facebook.... des messages ouverts aux yeux de tous.... Et la meute est plus grosse puisque des "amis" qui n'ont pas rapports, des cousins, des connaissances de camping, les amis des amis des amis se joignent à tout ça. "Eille, cette personne fait rire d'elle, faut embarquer! C'est ben plus facile que de lui dire en pleine face!"

Après l'école, la petite personne se retrouve toute seule. Avec son facebook et ses textos qui continuent de rentrer. Jamais il n'aura la paix.

BEN VOYONS DONC! C'EST SIMPLE!

Il n'a qu'à fermer son téléphone et se désabonner de facebook!

Ah oui? Et elle est où la loi qui dit qu'une personne a plus de le droit d'y être qu'une autre? Une personne déjà isolée doit s'isoler encore plus? C'est ça le truc? Pourquoi ce n'est jamais:

BEN VOYONS DONC, C'EST SIMPLE!

Il n'y a qu'à bannir de tous réseaux les intimidateurs et jeter leurs téléphones.

Parce que peut importe, s'inventer un profil, c'est facile. Et anonyme.

Pour moi, c'est encore plus simple.

Pourquoi les jeunes auraient des cellulaires? Pourquoi auraient-il un profil sur facebook? 13 ans étant l'âge légal, on s'entend que ce n'est pas respecté du tout. Certains parents diront qu'ils "surveillent" leurs enfants. Ah oui? Je vous applaudis pour votre patience! Moi, m'asseoir à côté de l'ordi pour regarder un enfant jouer sur facebook, j'ai pas de temps à perdre pour ça. Veut veut pas, c'est rempli de publicités, on n'a pas le contrôle du 'new feed" qui peut afficher n'importe quoi.

Et le téléphone. les parents lisent les textos envoyés et reçus de leurs enfants? J'ai des doutes. Et puis de toute façon, ils ne sont pas fous, ils savent effacer.

Vieux jeu  me direz-vous?

Oui.

Je sais que tout le monde se dit "eille, moi, je l'ai bien éduqué mon enfant!" et je n'ai pas de doute que c'est vrai. Mais les jeunes veulent faire partie d'une gang, d'un groupe. Ils veulent des amis et c'est souvent plus fort que l'éducation.

Et avec les cellulaire, il ne faut pas oublier le fléau de l'avoir partout. De film et photographier. Les professeurs à l'école qui se font filmer à leur insu et qui se retrouvent sur le web.

"Eille check le prof qui pogne les nerfs!"

Bien sûr, on n'a pas de mise en contexte, on n'a qu'un fait vu d'une lentille. Tellement facile d'interpréter après! Et voilà, la chaîne est partie. Le prof voit sa réputation entachée sans que l'on sache que s'il a pogné les nerfs, c'était peut-être parce que était à boutte d'entendre les élèves de son groupe écoeurer le ti-pète qui répond brillament aux questions de mathématique. Mais ça, on ne le sait pas.

La conclusion?

Ouf.... Mes filles seront un jour pré-adolescentes et quelques minutes plus tard, adolescentes et je ne sais pas encore comment ce sera. Les pressions, l'envie de voir son enfant ne pas se faire écoeurer, donc, être comme les autres... Ouf! Je crois pareil que le tout doit se faire gérer par les parents. Mettre des limites et faire connaître les conséquences. Tu as un téléphone? Avec les privilèges, viennent les responsabilités. J'espère ne pas pouvoir leur acheter un téléphone, j'espère qu'elles n'auront pas de facebook avant 25 ans, j'espère que.....


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