vendredi 17 février 2012

The "Aftershock"

Ici, j'ouvre une parenthèse à mon blog. Normalement, mes sujets sont légers, concernent ma petite famille, mes petits monstres. Mais dans ma tête, il y a souvent beaucoup plus que les petits aléas de la vie. Je garde souvent mes réflexions pour moi, mais aujourd'hui, un sujet doit sortir. Donc, ouverture de la parenthèse (.

Je pense beaucoup au drame de St-Romain. Cet homme de 35 ans qui a tué sa mère et ses deux nièces. Petites filles âgées de 8 et 11 ans. Le sujet est très médiatisé. Bien sûr, ce qui en ressort, c'est que ce serait la faute du gouvernement. Personne n'est prêt à blâmer cet homme, bipolaire, qui a décidé, un matin où tout allait bien, de ne pas prendre sa médication. Tout va bien, pourquoi continuer. Le gouvernement serait donc à blâmer pour ne pas avoir enfoncé la petite pillule dans la gorge de cet homme et de l'avoir poussé à un crime odieux. Mais bon, ce sujet ne m'intéresse pas. De toute façon, nous savons déjà ce que le Québec réserve à ces tueurs. Une évaluation à Pinel et après, une remise en liberté puisque non criminellement responsable.

Moi, ce qui m'interpelle, c'est le sort des parents de ces enfants. Les médias mettront l'accent sur leur peine du moment, mais après tout ça, les funérailles, le possible procès, on ne parlera plus de cette famille déchirée.

Personne ne parlera du fait que deux personnes, un père et une mère, se remettron probablement en question. Qu'ils se demanderont peut-être pourquoi? Eux qui aimaient leurs enfants, qui les chérissaient,  pourquoi eux en pleurent deux pendant que d'autres battent les leurs, les agressent, les haïssent. Est-ce qu'un jour, la mère de ces petites filles regardera ses deux filles encore vivantes et leur en voudra de vivre pendant que les deux autres sont mortes? Ce père et cette mère, vont-ils en arriver à se détester, en blâmant sans le vouloir, l'autre? "Pourquoi es-tu partie au Mexique?" "Pourquoi t'es-tu occupé de ta ferme? Tes vaches pouvaient bien attendre!" Ou peut-être qu'au contraire, les liens unissant ce couple et cette famille seront-ils plus forts!

Ces parents vivront probablement jusqu'à la fin de leurs jours avec la question "et si" qui leur traversera l'esprit. "Et si on ne les avait pas fait garder", "et si on avait vu des signes", "et si....". La question qui tue. Même si de l'extérieur on pense que les réponses sont simples, ce n'est pas de leur faute, ils ne pouvaient rien faire, dans leur esprit, les émotions et le rationnel vont s'entremêler et donner de l'irrationnel. Aucune réponse n'est vraiment possible. La vie est un chemin remplie d'embranchements. Lorsque nous en choisissons un, il est impossible de revenir en arrière et le reste du chemin se construit par rapport à ce choix.

Ces parents passeront par toute une gamme d'émotions à chaque dates importantes. Noël, les anniversaires, la graduation qu'elles ne vivront jamais, le jour de leurs 18 ans, les robes de bal qu'elles ne porteront jamais. Parce qu'après les funérailles, la vie continue! Mais elle ne tournera plus jamais dans le même sens.

Vont-ils s'en remettre? Je ne peux répondre à leur place. L'instinct de survie est fort. Le corps va probablement rester vivant, l'âme va en perdre des morceaux.

Vont-ils accepter? Je crois qu'il est difficile d'accepter d'enterrer son propre enfant. On n'accepte pas, on apprend à vivre avec.

Bien plus loin de ce que les médias démontrent, ce drame aura des incidences sur la vie de certaines gens beaucoup plus vastes que ce que l'on pourra voir ou penser. Et c'est un autre drame dans ce tableau.

Maintenant, je peux fermer la parenthèse ).

samedi 4 février 2012

La langue fourchue (fourssue)

Nous venons de régler le problème de zézèment de Pucepuce. Même si je sais que jusqu'à 6 ou 7 ans, c'est normal pour un enfant, j'ai toujours peur qu'une fois à l'école, on me pointe sans cesse ce problème de language. On a donc réussi, en faisant répéter et répéter, à se débarrasser des "ssiens", des "ssats" des "ssevaux" et z'en passe!
Maintenant, nous avons des "dalmachiens", des "cherpents" et des "chouris"! On va s'en sortir un jour, j'imagine!

Au "yiable" la reconnaissance

Plus ça va et plus je comprends qu'avec des enfants, la reconnaissance, il ne faut pas y penser!

Pucepuce et Ti-minou ne veulent pas manger mes patates pilées. Pourtant, elles ne sont pas mauvaises. Mais elles mangent sans problème celles de ma belle-mère. Alors, quand je prépare des patates pilées, elles me demandent si ce sont celles à Mamy. Mère indigne que je suis, je réponds oui. Les patates disparaissent de l'assiette. "On aime les patates à Mamy!"....

Je travaille quand même au-dessus de 40 heures par semaine. En plus de tout ce qu'il y a à faire à la maison. Et bien, quand Pitou ne soupe pas à la maison, parce qu'il est avec des amis ou qu'il travaille sur un horaire de soir, les filles disent: "Papa, il travaille beaucoup lui!"

......

Une chance que je sais qu'elles ne comprennent pas tout et ne voient pas tout. Une chance! Parce que sinon, j'en connais deux qui se feraient passer un savon une fois de temps en temps!