mardi 15 janvier 2013

Ça va trop vite!

Aujourd'hui, je ne trouve pas la journée facile. Non, à la garderie, les jeunes ne sont pas plus monstres qu'à l'habitude, je suis en santé, ça va....

Mais il y a certains jours comme aujourd'hui où l'on se remet en question.

Comme tous les matins maintenant, Ti-minou s'est levée pour jouer vers 5h 15. Bon, elle se lève pour aller aux toilettes, mais ne trouve aucun intérêt à retourner se coucher. Surtout qu'elle a la place à elle toute seule puisque tout le monde est encore au lit! N'empêche, une petite fille qui réveille sa soeur et qu'ensuite, les deux petites filles chantent et jouent à quelques mètres de notre chambre, il y a de bonnes chances pour que ça nous réveille.

Résultat, Pitou est de mauvais poils ce matin. Et sérieusement, c'est contagieux le "mauvais poilisme". Comme je travaillais seulement à 8h 30, j'ai décidé de ne pas amener Pucepuce au service de garde, mais directement à l'école, 10 minutes avant la cloche. On avait donc du temps et après avoir déjeuné et s'être habillé, les filles ont eu du temps pour jouer. Erreur....

Tout ça fait que je ne peux arrêter quand l'heure tourne. Je dois laisser Pucepuce à l'école à 7h 50, aller porter Ti-minou à sa garderie à l'autre bout de la ville et arriver à temps pour mon travail. Je ne peux pas laisser Pucepuce plus tôt à l'école, sauf si avec le service de garde. Et là, ça ne sert à rien d'arriver à 7h 45, ils vont lui dire d'attendre toute habillée parce qu'ils sortent dans 5 minutes.

Mais elles jouaient.

Donc, quand c'est le temps de s'habiller, c'est le bordel. Elles sont encore en mode jeux.

Pas capable de s'habiller, du niaisage dans l'entrée de la chicane pour savoir qui ouvrira la porte et du boudage quand l'autre le fait avant.

Pitou est de mauvais poils et m'a contaminé. Petit rappel.

Finalement arrivée à la voiture, c'est le niaisage pour y embarquer. J'attache Ti-minou. Pucepuce s'attache toute seule. En principe. Mais pas sous pression. Non, sous pression, elle craque et n'est plus capable de rien faire. Si j'ose mettre les clefs dans le contact, c'est le drame! Mais je veux qu'elle apprenne. Elle doit s'attacher. Elle est capable.

Une fois arrivée à l'école, je suis déjà en retard sur mon horaire. Pas capable de se détacher... Grrrr. Oui, je suis fâchée. Je n'ai pas le temps de niaiser, je veux que les choses bougent. Je sors Pucepuce de l'auto, traverse avec elle la rue pour se rendre à l'école et là, ma fille est en pleures. Mais je dois partir!

Bien sûr, j'ai essayé de la consoler, la câliner, mais le mal est fait, j'étais fâchée, je l'ai chicanée. Et là, en maman indigne, je dois laisser ma fille triste rentrer sur la cours d'école. Déjà que je ne m'habitue pas de la laisser y aller toute seule (ça ne fait que deux semaines que certains jours, elle ne va pas au service de garde comme ça). Et là, je dois la laisser partir, les larmes aux yeux.

J'en ai mal au coeur. J'aimerais qu'elle comprenne tout ce qui se passe, que peu importe, je l'aime quand même, mais elle n'a que 5 ans. Et moi, je n'ai présentement pas le temps.

Le maususse de temps. Il passe tellement vite! Mais lentement à la fois! Mes journées de travail sont infiniment longues, mais le temps à passer avec mes filles est infiniment court. Si j'avais eu le temps. Je serais restée avec elle jusqu'à ce qu'elle se calme. Je lui apporterais la sécurité. Mais là, je suis dans le jus et c'est en partie de sa faute!!! Tu parles d'une histoire.

Oui, rationnellement, on se dit que c'est vrai, les enfants n'ont pas écouté, ils ont niaisé et donc, ils doivent savoir nos mécontentements, mais de là à les laisser comme ça, en peine.

Bon ok, ce n'était probablement pas la grosse misère. En culpabilisant, j'ai repris le volant et en regardant la cours d'école, j'ai vue Pucepuce avec une amie. Elle devait déjà être correcte. Mais le mal était fait. Mon mal à moi.

Et tout ça pour toujours me demander "qu'est-ce que je fais?". Je passe plus de temps à m'occuper des enfants des autres que des miens. J'aime travailler, je trouve que c'est valorisant de travailler et surtout, j'ai besoin d'argent pour vivre. Mais je perds tellement de temps pour mes propres enfants. Ces matins à la course, ils m'enragent. Le soir, je suis fatiguée de mes journées et j'ai moins de patience parce que je l'ai épuisée sur les autres enfants. C'est injuste pour mes propres filles!

Mais elles ont l'air équilibrées quand même. Leur mère ne l'est pas nécessairement par contre.

Je savais que la vie de maman n'était pas tous les jours facile. Et certains jours sont plus difficiles que d'autres. Demain est un autre jour et une autre course pour arrivé à l'heure. On va passer au travers!

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